Je considère mon approche photographique comme étant clairement sensible et poétique . Elle met en place ici esprit, sorcellerie, mystère : la capacité de l'Homme à se métamorphoser en plusieurs identités dont le corps et l'apparence multiplient les panoplies.
Pour
réaliser ces photographies, les ancêtres
ont fait les inventaires de personnages
et d’espèces que Yawo, un fils du couvent
ressemblera, une fois que le besoin se fera sentir de se «réinventer». Il
peut donc se «transformer » à un esprit féminin menacé du haut par un éléphant,
un non voyant, une espèce animale voire même un lion,...
Pour
matérialiser ses ressemblances, mon imagination a fait appel à des rites agraires africains (Bénin, Togo,
Nigéria, Egypte) afin d'utiliser les masques. Les masques sont des héritages
culturels, des patrimoines
identitaires dans les pays Africains. Le masque est un être
surnaturel, accessoire de force surnaturelle. Dans les
civilisations fon ou nago yorouba, l'Homme a le pouvoir de se " changer"
lors de son sommeil ou quand il veut afin
de se rendre méconnaissable ou
pour aller au-delà dans esprit...
Ma
démarche artistique m’autorise à questionner
l'Homme en rapport avec le Vodou et la sorcellerie. Ces deux sources d’inspirations attestent
aussi que l'Homme a éprouvé maints besoins de changer son aspect physique. Il
fait recours aux feuilles, de fibres, ou tous autres accessoires pour couvrir
majoritairement son visage. Dans une dimension performative avec sa
force vitale, le visage de Yawo
se transforme un à un, se multiplie à volonté ou quand il sent un danger venir. Les transformations de Yawo sont perçues ici
à travers son visage personnalisé avec les masques identitaires. Des masques
sculptés avec de nombreuses histoires,
de force, de magie, de symbole, etc.
Ma
série photo « Tro tro bé ka » qui veut dire littéralement en Français «l’incarnation du devenir» est
une série de photographies en Noir et Blanc. Tro tro bé ka est une
performance photographique qui s’inspire des valeurs ancestrales, des dieux de la nature. Photographie du
réel, une réalité indéniable qui peut se ressentir chez les peuples
Africains , mais aussi chez les habitants
du Bénin ou encore chez les
yorouba-nago, …. Ces valeurs
endogènes sont dans presque dans
l’espace géographique africain. Au-delà du cercle des initiés, les
photographies présentées ont une
influence sur la métaphysique.
Avec
mon appareil photo,
je sculpte Yawo avec un pagne[1]
fétiche noué au cou en le basculant du réel dans la fiction dans le but de raconter des
nouvelles narrations.
Série
composée de 15 photographies
Tirages : N&B
Dimensions : 120 x 80 cm / Tirage Unique
Trop fort .
RépondreSupprimerBon concept ... Belle prise . Félicitations
RépondreSupprimerGREAT
RépondreSupprimertrop fort /
RépondreSupprimerentre sorcellerie et vodoun : j'aime les créations
RépondreSupprimerraconter des histoires à travers les images ; j'ai cet artiste .
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