MENACES SUR LA LIBERTÉ D'EXPRESSION QUE DOIT-ON SAVOIR ?

 Article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 

Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.

                                                                                                           

©PHOTO : Tessilim ADJAYI


Aujourd’hui  dans les pays Africains plus précisément  au TOGO pour s’exprimer : dire ou écrire  ce que l’on veut ou ce qu’on l’on pense,  il faut regarder à gauche ou à droite avant de s’extérioriser. Ça parait un peu stupide ? Oui, mais parce qu’il y a une menace ou une censure qui plane sur les individus et sur la presse.  Vue cela d’aucuns préfèrent se taire ou encore  d’autres sont obligés de se taire parce qu’on leur a fermé la bouche ou parce qu’on a pris d’assaut leur écritoire.
Est-ce normale ? Que dit la loi ? 

  
TOGO : MENACES SUR LA LIBERTÉ D'EXPRESSION 
 QUE DOIT-ON SAVOIR ? 
UN PROJET PHOTO DE TESSILIM ADJAYI 
LIBERTÉ D'EXPRESSION. Dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, la liberté est le premier des quatre droits de l’homme. Après la définition de la liberté et le rappel de la primauté de la loi (article 4), le refus de la détention arbitraire (article 7), la présomption d’innocence (article 9), l’affirmation du respect des opinions notamment « religieuses » (article 10), la « libre communication des pensées et des opinions » apparaît comme la première des libertés (article 11), dont les bornes sont définies par la loi.
La « libre communication des pensées et des opinions » est définie aujourd’hui par la Déclaration universelle des droits de l’homme et ses diverses adaptations dans les lois des pays. Elle est aussi l’objet de réflexions sociologiques sur la meilleure façon de la pratiquer.
Source : Vidéo. C’est quoi la liberté d’expression ? (education.francetv.fr)


    Au Togo les organes de régularisions comme  le Service de Recherche et d’Investigation ( SRI ) , l’Agence Nationale de Renseignement ( ANR ) ,  la Haute  Autorité de l’Audiovisuel et de la communication  ( HAAC[1]) , le  Syndicat des Journalistes Indépendants du Togo   (SYNJIT), etc  contrôlent  la liberté de parole et de la Presse .

La dernière sanction  pour la presse  Togolaise remonte à Mars 2020. L’ALTERNATIVE (deux mois) et le quotidien LIBERTE (deux semaines), suite à une plainte de l’ambassadeur de France au Togo, Marc VIZY. En outre FRATERNITE (deux mois), pour une publication semblable aux deux premières sanctions. 

    Mais malgré cela certains auteurs, blogueurs,  journalistes, et activistes ne cessent de s’exprimer librement  sur les actualités du pays plus précisément  (l’actualité politique) malgré qu’ils savent qu’un épée de Damoclès pèse sur tout un chacun d'eux.  Dire ce qu’on pense à amener certains politiques, activistes, etc. en prison. Et donc d’autres préfèrent se taire à jamais.

    
[1] a pour mission de garantir et assurer la liberté et la protection de la presse et de tous moyens de communication.



    Signalons ici que certaines personnalités ont été aussi interpellées par la SRI pour avoir blasphémé leur camarade sur les réseaux sociaux. Nous pouvons ici mentionner le nom du célèbre acteur du Show-business  Togolais Raoul le Blanc. Qui croupit en prison depuis Avril 2020.Selon certaines sources il passera 6 mois en prison et payera une amande de 500.000fcfa .

    En faisant ce projet de photographies, nous avons selon notre démarche artistique décidé de cadenasser  non seulement la bouche, mais aussi la langue de notre personnage. [Voire les photographies. Les images parlent ]


LIBERTÉ DE PRESSE 
La liberté de presse représente l’une des principales libertés de l’homme. Elle naît du droit d’expression et de critique dont disposent tous les citoyens. La liberté se fonde de l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948. L’article affirme que tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.
Source : http://www.textes.justice.gouv.fr



Nous avons certes le droit de parler, d’écrire, imprimer librement…, mais  nous devons savoir aussi que la liberté d’exprimer   a ses limites.
·        Limite 1 - Ne pas porter atteinte à la vie privée et au droit à l’image d’autrui (pour des précisons complémentaires voir les fiches « Vie privée et internet » et « Image et vidéo »).
·        Limite 2 - Ne pas tenir certains propos interdits par la loi : l’incitation à la haine raciale, ethnique ou religieuse, l’apologie de crimes de guerre ou du terrorisme, les propos discriminatoires à raison d'orientations sexuelles ou d'un handicap, l’incitation à l'usage de produits stupéfiants, le négationnisme.
·        Limite 3 - Ne pas tenir de propos diffamatoires : la diffamation se définit par toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne[1]. Il est possible pour se défendre d’une accusation de diffamation d’invoquer l’exception de vérité[2], c’est-à-dire de rapporter la preuve de la vérité de ses propos (sauf si la diffamation concerne un élément de la vie privée).
·        Limite 4 - Ne pas tenir de propos injurieux : l’injure se définit comme toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait.
·        Limite 5 - Il existe également des limites spécifiques telles que le secret professionnel, le secret des affaires et le secret défense qui interdisent la publication et la divulgation de certaines informations.
·        Limite 6 - Certaines personnes, en raison de la fonction qu’elles occupent, sont tenues à un « devoir de réserve ». C’est le cas des fonctionnaires qui doivent exprimer leurs opinions de façon prudente et mesurée, de manière à ce que l’extériorisation de leurs opinions, notamment politiques, soit conforme aux intérêts du service public et à la dignité des fonctions occupées. Plus le niveau hiérarchique du fonctionnaire est élevé, plus son obligation de réserve est sévère[3].
Source https://eduscol.education.fr/internet-responsable/ressources/legamedia/liberte-d-expression-et-ses-limites.html 

Muse :  ANDREW ELI SMITH 
Photogtaphies :  Tessilim ADJAYI 
Postrpoduction :  SELFMADEMEN INDSURY / TESTI RECORDS 
La série photos est disponibles sous formes d'impressions  et disponibles en plusieurs formats    ( allant de 9x13 cm à 60x90 cm ) 

Tel: 00228 92 10 40 39

Whatsapp me  https://wa.me/22892104039

Mail : suntesti@yahoo.fr


Commentaires

  1. Bel article. Les images sont assez expressives pour ressortir sans trop tergiverser les difficultés liées à la liberté d'expressions sous les tropiques. Le cas du Togo n'est pas trop loin de celui du Bénin où de plus en plus, notamment depuis l'adoption du code du numérique, les journalistes en général et ceux de la presse en ligne en particulier travaillent avec une sorte de crainte. Même si la déontologie recommande de porter des gants avant la publication de certaines informations, ce contexte rend un peu compliqué l'exercice du métier en ce qui concerne le relaie des propos. D'aucuns estiment que la liberté d'expression et de presse n'est plus une réalité. Mais que faire? La question reste posée à la fois aux législateurs, mais aussi aux acteurs des secteurs touchés.

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